La biopsie mammaire, qu’est-ce que c’est ?
Une biopsie consiste à prélever un petit morceau de tissu pour l’analyser au microscope et définir précisément sa nature.
La mammographie, l’échographie et l’IRM permettent de détecter une anomalie, d’avoir un degré de suspicion de son caractère bénin ou malin mais seule la biopsie permet de conclure formellement.
Certaines anomalies sont visibles seulement sur une modalité d’imagerie. Ainsi ce sera cette technique qui sera utilisée pour guider la radiologue lors du prélèvement. Donc il peut être réalisé des biopsies sous guidage échographique, mammographique et IRM.
Les biopsies sont toujours réalisées sous anesthésie locale et non générale. Vous êtes donc consciente et vous pouvez échanger en direct avec le médecin. L’anesthésie locale permet de cibler et d’endormir avec précision le trajet de prélèvement afin de limiter au maximum les sensations.
Lorsque l’on vous donne un rendez-vous pour une biopsie il est important de signaler les traitements que vous avez, notamment si vous prenez des anticoagulants ou de l’aspirine. Dans ce cas, une conduite à tenir vous sera donnée. Il est également important de signaler toute allergie, en particulier aux anesthésiques locaux (Xylocaine), au latex et à la bétadine.
Microbiopsie
sous guidage échographique
Vous êtes installée de la même façon que pour l’échographie, torse nu sur le lit d’examen. La manipulatrice vous installe et vous explique le déroulement de l’examen. Elle prépare la table de prélèvement et tout le matériel stérile. Le médecin radiologue fait une désinfection de la peau et réalise une anesthésie locale qui permet de rendre l’examen indolore. Après avoir pris ses repères, il utilise un système de prélèvement (aiguille) afin de prélever successivement en moyenne 3 échantillons de tissu.
Les systèmes font un petit bruit que le médecin vous fera écouter avant le geste pour ne pas vous surprendre. La préparation du matériel est un peu longue, mais la biopsie en elle-même peut être rapide. Durant tout l’examen, vous pouvez parler avec le médecin, qui reste à votre écoute afin de s’assurer que tout se passe du mieux possible.
Parfois le médecin peut mettre en place un petit repère métallique dans la zone de prélèvement afin de la marquer. Ainsi des petites lésions difficiles à voir pourront être facilement repérées lors d’examens ultérieurs ou lors d’une chirurgie par exemple. Ce repère est indolent, non ferromagnétique (pas de problème pour l’IRM, les portiques d’aéroport…). Après la pose, la manipulatrice réalise encore deux clichés mammographiques sur le sein (1 de face et 1 de profil) afin de contrôler le positionnement du repère.
En fin d’examen, on vous pose un pansement (pas de fils de suture) que vous devez garder 3 jours. La procédure durant environ 15 à 20 minutes.
Les prélèvements sont envoyés à un laboratoire d’anatomopathologie pour être préparés afin d’être examinés par un médecin spécialiste. Il faut compter plusieurs jours (en moyenne une dizaine) avant d’obtenir la réponse de cette analyse. Cette attente est toujours longue et angoissante, mais ce délai de réponse est incompressible. Le résultat ne vous est jamais envoyé personnellement, mais est communiqué au médecin de votre choix pour l’annonce diagnostique (médecin généraliste ou gynécologue qui s’occupe de vous). Aussi faut-il prévoir de le revoir dans les deux semaines suivant la biopsie.
Complications
L’infection est exceptionnelle mais si le sein devient chaud, rouge et douloureux, il faut obligatoirement voir un médecin rapidement.
Une allergie au pansement peut survenir (petits boutons, démangeaisons et rougeur sous le pansement plastique transparent). Dans ce cas, il peut être retiré en conservant dessous les Stéri-Stripâ (petites bandes pansements) qu’il ne faudra pas mouiller.
En cas de douleur, il est possible de prendre des granules d’ARNICA ou des antalgiques de base (Paracétamol).
Combien ça coûte ?
77 euros remboursés par la sécurité sociale.
Macrobiopsie sous guidage échographie
L’installation, la préparation de l’examen est identique à une microbiopsie sous guidage échographique. Seul le matériel utilisé change.
Vous êtes installée en salle d’échographie torse nu sur le dos, sur la table d’examen. La manipulatrice vous installe et vous explique le déroulement de l’examen. Elle prépare la table de prélèvement et tout le matériel stérile. Le médecin radiologue fait une désinfection de la peau et réalise une anesthésie locale qui permet de rendre l’examen indolore. Il fait une petite incision à la peau de 3 à 4 mm.
Le prélèvement est réalisé grâce à une aiguille spéciale tournant sur elle-même qui ponctionne et aspire les prélèvements.
A la fin de la procédure, un repère en titane (qui ne contre-indiquera pas la réalisation ultérieure d’une IRM) appelé « clip » est mis en place pour pouvoir définitivement marquer le lieu de prélèvement. Parfois, l’anomalie est pratiquement totalement enlevée par le prélèvement et donc devenue invisible. Ce clip est donc absolument nécessaire pour les surveillances ultérieures de la région ou pour guider un éventuel geste chirurgical si nécessaire.
Après la pose, la manipulatrice réalise encore deux clichés mammographiques sur le sein (1 de face et 1 de profil) afin de contrôler le bon positionnement du repère.
En fin d’examen, on vous pose un pansement sur la peau puis une bande compressive assez serrée (comme une brassière) que vous devez garder 24 heures afin de limiter la survenue d’un hématome. Au bout des 24H, vous pourrez enlever la bande tout en gardant le pansement collé à la peau environ 3 à 4 jours. La procédure dure environ une demi-heure du fait d’un temps d’installation long mais le temps réel de prélèvement est court (en moyenne une minute).
Les prélèvements sont envoyés ensuite au laboratoire d’anatomopathologie.
Le geste est réalisé en ambulatoire et ne nécessite pas d’arrêt spécifique des activités (dans la limite du raisonnable et du ressenti de chacune). Il est préférable néanmoins de venir accompagnée et de ne pas conduire immédiatement après la procédure. Ne pas faire d’efforts physiques pendant 48H limite la survenue d’un hématome.
Généralement, la patiente revoit le médecin radiologue qui a pratiqué le geste une à deux semaines plus tard, pour vérifier la cicatrice et réaliser des clichés de mammographie de contrôle afin de vérifier la position du clip (migration possible).
Les résultats de l’analyse peuvent vous être directement communiqués par le radiologue selon votre souhait.
Complications
Un hématome est fréquent sur le site de la ponction du sein (le sein peut devenir bleu). Rarement, un saignement plus important du point de ponction peut survenir, avec sensation de tension douloureuse dans le sein. Dans ce cas il faut prendre rendez-vous rapidement avec votre médecin et comprimer fortement le sein pour stopper le saignement. Le glaçage est intéressant à but antalgique également.
L’infection est très rare, mais si le sein devient chaud, rouge et douloureux, il faut obligatoirement voir un médecin rapidement.
Une allergie au pansement peut survenir (petits boutons, démangeaisons et rougeur sous le pansement plastique transparent). Dans ce cas, il peut être retiré en conservant dessous les Stéri-Strip â (petites bandes de pansements) qu’il ne faudra pas mouiller.
En cas de douleur, il est possible de prendre des granules d’ARNICA ou des antalgiques de base (Paracétamol).
Combien ça coûte ?
424 euros remboursés à 100%
Macrobiopsie
sous guidage mammographique (stéréotaxie
ou tomosynthèse)
Une manipulatrice vous installe sur une table dédiée à ce type de prélèvement. Vous êtes soit en position allongée torse nu sur le ventre ou sur le côté, soit en position assise. Le sein est comprimé comme lors de la réalisation de la mammographie. La manipulatrice prépare le matériel et la table de prélèvement.
Une mammographie permet de cibler l’anomalie à prélever. Le médecin radiologue réalise une anesthésie locale pour endormir la région de prélèvement puis il fait une incision de 3 à 4 mm afin de placer l’aiguille de prélèvement.
A la fin de la procédure, un repère en titane (qui ne contre-indiquera pas la réalisation ultérieure d’une IRM) appelé « clip » est mis en place pour pouvoir définitivement marquer le lieu de prélèvement. Parfois, l’anomalie est pratiquement totalement enlevée par le prélèvement et donc devenue invisible. Ce clip est donc absolument nécessaire pour les surveillances ultérieures de la région ou pour guider un éventuel geste chirurgical si nécessaire.
Après la pose, la manipulatrice réalise encore deux clichés mammographiques sur le sein (1 de face et 1 de profil) afin de contrôler le positionnement du repère.
En fin d’examen, on vous pose un pansement sur la peau puis une bande compressive assez serrée (comme une brassière) que vous devez garder 24 heures afin de limiter la survenue d’un hématome. Au bout des 24H, vous pourrez enlever la bande tout en gardant le pansement collé à la peau environ 3 à 4 jours.
Les prélèvements sont envoyés ensuite au laboratoire d’anatomopathologie.
Le geste est réalisé en ambulatoire et ne nécessite pas d’arrêt spécifique des activités (dans la limite du raisonnable et du ressenti de chacune). Il est préférable néanmoins de venir accompagnée et de ne pas conduire immédiatement après la procédure. Ne pas faire d’efforts physiques pendant 48H limite la survenue d’un hématome.
Généralement, la patiente revoit le médecin radiologue qui a pratiqué le geste une à deux semaines plus tard, pour vérifier la cicatrice et réaliser des clichés de mammographie de contrôle afin de vérifier la position du clip (migration possible).
Les résultats de l’analyse peuvent vous être directement communiqués par le radiologue selon votre souhait ou bien par votre médecin référent.
Complications
Un hématome est fréquent sur le site de la ponction du sein (le sein peut devenir bleu). Rarement, un saignement plus important du point de ponction peut survenir, avec sensation de tension douloureuse dans le sein. Dans ce cas il faut prendre rendez-vous rapidement avec votre médecin et comprimer fortement le sein pour stopper le saignement. Le glaçage est intéressant à but antalgique également.
L’infection est très rare, mais si le sein devient chaud, rouge et douloureux, il faut obligatoirement voir un médecin rapidement.
Une allergie au pansement peut survenir (petits boutons, démangeaisons et rougeur sous le pansement plastique transparent). Dans ce cas, il peut être retiré en conservant dessous les Stéri-Stripâ (petites bandes de pansements) qu’il ne faudra pas mouiller.
En cas de douleur, il est possible de prendre des granules d’ARNICA ou des antalgiques de base (Paracétamol).
Combien ça coûte ?
400 Euros remboursés à 100%
Macrobiopsie
sous guidage IRM
Un manipulateur vous installe sur la table d’IRM. Vous êtes soit en position allongée torse nu sur le ventre avec un casque sur les oreilles. Le sein est positionné dans un système spécifique avec une grille qui vient au contact du sein.
Une séquence IRM de repérage est réalisée avec une injection intra-veineuse de produit de contraste afin de cibler l’anomalie à prélever.
Le médecin radiologue planifie son geste sur sa console dédiée puis entre en salle d’IRM pour pratiquer une anesthésie locale pour endormir la région de prélèvement puis il fait une incision de 3 à 4 mm afin de placer l’aiguille de prélèvement.
Des contrôles itératifs en IRM peuvent être nécessaire pour s’assurer de la position correcte du système de prélèvement.
Le prélèvement est rapidement exécuté une fois la bonne position confirmée.
A la fin de la procédure, un repère en titane (qui ne contre-indiquera pas la réalisation ultérieure d’une IRM) appelé « clip » est mis en place pour pouvoir définitivement marquer le lieu de prélèvement. Parfois, l’anomalie est pratiquement totalement enlevée par le prélèvement et donc devenue invisible. Ce clip est donc absolument nécessaire pour les surveillances ultérieures de la région ou pour guider un éventuel geste chirurgical si nécessaire. Un rendez-vous de mammographie vous sera donné à la suite du geste, car deux clichés mammographiques sur le sein (1 de face et 1 de profil) sont requis afin de contrôler le positionnement du repère.
En fin d’examen, on vous pose un pansement sur la peau puis une bande compressive assez serrée (comme une brassière) que vous devez garder 24 heures afin de limiter la survenue d’un hématome. Au bout des 24H, vous pourrez enlever la bande tout en gardant le pansement collé à la peau environ 3 à 4 jours. La procédure dure environ une 45 minutes voire une heure du fait d’un temps d’installation long mais le temps réel de prélèvement est court (en moyenne une minute).
Les prélèvements sont envoyés ensuite au laboratoire d’anatomopathologie.
Le geste est réalisé en ambulatoire et ne nécessite pas d’arrêt spécifique des activités (dans la limite du raisonnable et du ressenti de chacune). Il est préférable néanmoins de venir accompagnée et de ne pas conduire immédiatement après la procédure. Ne pas faire d’efforts physiques pendant 48H limite la survenue d’un hématome.
Généralement, la patiente revoit le médecin radiologue qui a pratiqué le geste une à deux semaines plus tard, pour vérifier la cicatrice et réaliser des clichés de mammographie de contrôle afin de vérifier la position du clip.
Les résultats de l’analyse peuvent vous être directement communiqués par le radiologue selon votre souhait ou bien par votre médecin référent.
Complications
Un hématome est fréquent sur le site de la ponction du sein (le sein peut devenir bleu). Rarement, un saignement plus important du point de ponction peut survenir, avec sensation de tension douloureuse dans le sein. Dans ce cas il faut prendre rendez-vous rapidement avec votre médecin et comprimer fortement le sein pour stopper le saignement. Le glaçage est intéressant à but antalgique également.
L’infection est très rare, mais si le sein devient chaud, rouge et douloureux, il faut obligatoirement voir un médecin rapidement.
Une allergie au pansement peut survenir (petits boutons, démangeaisons et rougeur sous le pansement plastique transparent). Dans ce cas, il peut être retiré en conservant dessous les Stéri-Strip (petites bandes de pansements) qu’il ne faudra pas mouiller.
En cas de douleur, il est possible de prendre des granules d’arnica ou des antalgiques de base (paracétamol).